Plus de 70 % des cambriolages ont été commis en l'absence des occupants, alors que le voisinage était présent. Plus de 65% des cambriolages n'ont pu être résolus faute de signalements ou de traces.

Malgré la mise en oeuvre de moyens modernes et performants d'investigation (police technique et scientifique), les enquêtes s'avèrent de plus en plus complexes. Les délinquants « progressent » et laissent moins de traces et indices : la nécessité de disposer d'un renseignement pouvant être recoupé reste donc un point de départ indispensable pour l'enquête.

En France, seuls 50% des faits commis sont signalés à la police ou la gendarmerie, cependant 85% des victimes pensent qu'il est nécessaire de signaler les faits.

C'est pourquoi, il est indispensable que chacun se sente concerné par la sécurité de tous : en adhérant au dispositif de participation citoyenne ou en nous signalant tout fait inhabituel vous serez en mesure de jouer un rôle essentiel dans la résolution de la délinquance de votre ville ou de votre quartier. Toute personne intéressée par une telle démarche peut se faire connaître directement auprès de la brigade de gendarmerie de son secteur.

« Cherchez à sanctuariser des zones, c'est avant tout déplacer la délinquance dans d'autres secteurs. »

Les dernières études menées dans la cadre de la vidéo-protection par exemple montrent que le déplacement de la délinquance est faible : une mesure de prévention a des effets bénéfiques y compris sur les zones périphériques moins bien protégées. Les recherches montrent que le déplacement n'est jamais entier, la fréquence des faits de délinquance sur un site adjacent moins bien « protégé » diminue au lieu d'augmenter.

« Impliquer les citoyens, c'est faire le travail de la gendarmerie » :

La sécurité, c'est l'affaire de tous. Les règles de vie en communauté nécessitent que proximité et vigilance entre voisins soient aussi conjuguées en matière de sécurité. Etre rapidement avisé, c'est permettre à la gendarmerie de prendre toutes les mesures utiles pour protéger les personnes et les biens. Impliquer le citoyen c'est donc avant tout garantir une plus grande proximité entre la population et la gendarmerie. Il s'agit de travailler en réseau, en tissant de nouveaux liens, en assurant une présence plus efficace sur le terrain et une meilleure visibilité.

« Quelles garanties a-ton sur le travail et la sélection des volontaires dans le cadre de la participation citoyenne? »

Deux préoccupations essentielles guident l'action de la gendarmerie : écarter le risque de la délation, dès lors que les renseignements recueillis ne correspondraient pas aux objectifs du dispositif (lutte contre les cambriolages, les démarchages abusifs, les vols ou dégradations visant un véhicule) , prévenir les comportements irresponsables en sanctionnant toute intrusion dans la sphère privée. Ces dispositions seront d'ailleurs strictement encadrées par une formation initiale des «volontaires» sélectionnés et une stricte observation du code pénal et code de procédure pénale devra être appliquée.

« Quelles informations seront communiquées aux volontaires dans le cadre de la participation citoyenne? »

Tel véhicule a été signalé comme étant susceptible de transporter des cambrioleurs ou des démarcheurs abusifs, tel individu a été vu en train de sortir d'une maison cambriolée : autant d'informations anonymisées que recevront les correspondants de la gendarmerie. Charge à eux d'être attentifs et de mettre éventuellement en place une chaîne d'alerte (en fonction de l'anonymat que souhaiteraient localement conserver les voisins vigilants). Aucune identité ne sera jamais donnée aux interlocuteurs de la gendarmerie....